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Soutenance de thèse Margaux de Chanaleilles

Soutenance

Le 12 avril 2024

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Margaux de Chanaleilles soutiendra sa thèse intitulée « Le poids du surpoids dans la pratique d’activité physique : le rôle du contrôle de soi »

le vendredi 12 Avril 2024 à 13h30, dans l'amphi 3 UPMF à l’UGA
Galerie des Amphis - 151 Rue des Universités, 38400 Saint-Martin-d’Hères

Résumé de la thèse :
Malgré des bénéfices largement reconnus de la pratique d’activité physique sur la santé,
ce comportement salutogène reste insuffisamment adopté par une large partie de la population mondiale. Ce manque d’activité physique est d’autant plus important chez les personnes en surpoids et obèses, alors que celle-ci permet de limiter les comorbidités associées à la surcharge pondérale. Cette pratique insuffisante pourrait être la résultante de l’importante stigmatisation liée au stigmate du surpoids qui prévaut dans les sociétés occidentales contemporaines. En effet, la stigmatisation liée au poids est une des formes les plus courantes de stigmatisation, que ce soit chez les enfants ou les adultes. Elle est associée à d’importantes conséquences sociales, telles que des stéréotypes négatifs, des préjugés et de la discrimination, mais également avec l’adoption de comportements pathogènes par les personnes ciblées, comme l’évitement de l’activité physique. Néanmoins, les mécanismes explicatifs de la relation entre la stigmatisation liée au poids et la faible pratique d’activité physique restent à ce jour inconnus. Une des pistes explicatives pourrait être par le bais du contrôle de soi, une habileté centrale dans l’adoption et le maintien des comportements de santé. Le contrôle de soi opère via différentes stratégies coûteuses ou non coûteuses, lorsque deux motivations s’opposent (e.g., faire de l’activité physique après le travail ou se reposer dans son canapé) et créent un conflit motivationnel. La résolution de ce conflit peut résulter en l’adoption du comportement souhaité (e.g., faire de l’activité physique) ou du comportement opposé (e.g., s’allonger dans son canapé). Ce travail doctoral a cherché à expliquer comment la stigmatisation liée au poids amenait à une pratique insuffisante d’activité physique des personnes qui en sont victimes, par le biais du contrôle de
soi et au travers de deux questions de recherche. Premièrement nous avons souhaité 1)
déterminer à quel point l’attribut du surpoids est un attribut visible est accessible cognitivement (i.e., saillant) par autrui ; et 2) étudier la relation entre la stigmatisation et le contrôle de soi, et plus spécifiquement les relations entre la stigmatisation liée au poids, l’activité physique et le contrôle de soi non-coûteux et coûteux. Cinq études ont cherché à apporter des éléments de réponse à ces questions de recherche. Une première étude a visé à répondre à la première problématique, et suggère que le surpoids est un attribut saillant, et plus saillant qu’un poids considéré comme normal. Puis une série de 4 études a été conduite pour répondre au deuxième axe de recherche. Premièrement, nous avons proposé un modèle théorique du contrôle de soi, qui vise à dépasser les limites actuelles de cette littérature, et qui a servi de base à deux des études de cet axe. Ensuite, nous avons conduit une revue systématique évaluant la nature de la relation entre la stigmatisation et le contrôle de soi, qui a révélé un effet négatif de la stigmatisation sur ce construit. Les deux dernières études, empiriques, ont investigué respectivement une stratégie coûteuse de contrôle de soi, et une stratégie non coûteuse de contrôle de soi. Les résultats de ces études ne permettent pas de conclure sur l’effet de la stigmatisation liée au poids envers le contrôle de soi et l’activité physique. En effet, le premier manque de puissance statistique. La seconde, malgré une très forte puissance statistique et une méthodologie rigoureuse, n’a pas observé la stratégie de contrôle de soi non coûteuse évaluée, rendant impossible l’estimation d’un effet de la stigmatisation liée au poids sur cette dernière.
L’ensemble de ces résultats apportent quelques éléments de réponse aux relations entre la
stigmatisation liée au poids et le contrôle de soi, et les implications de ce travail sont discutées.

 

 

Date

Le 12 avril 2024

Localisation

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Publié le 25 mars 2024

Mis à jour le 28 mars 2024